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LE COEUR ARTIFICIEL
Autres greffes
Après la première implantation d'un coeur artficiel CARMAT, les essais cliniques se sont poursuivis dans le cadre de l'étude de faisabilité de ce projet avec trois nouvelles implantations:
Une deuxième implantation a eu lieu le 5 août 2014 au CHU de Nantes. Le 19 janvier, on apprend par une déclaration de CARMAT, que le deuxième patient, un homme de 68 ans atteint d'insuffisance cardiaque terminale, était sorti de l'hôpital. Cependant une équipe médico-chirurgicale a constaté un problème sur la prothèse greffée en août. Une nouvelle prothèse CARMAT lui a été implantée, mais le patient est décédé le 2 mai 2015 après une survie de neuf mois en raison de complications post-opératoires.
Une troisième implantation a été réalisée le 8 avril 2015 par l'équipe médicochirurgicale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Ce patient est mort le 18 décembre 2015 ,soit huit mois et dix jours après l'intervention chirurgicale, d’un arrêt respiratoire lié à une insuffisance rénale chronique, mais la prothèse n’est pas impliquée dans son décès. En effet, les analyses réalisées n’ont pas montré d’implication de la prothèse dans le décès du patient, contrairement aux morts des deux premiers patients greffés. Cet homme de 74 ans était rentré à son domicile fin août
Les deux premiers décès avaient été causés par une micro-fuite de la zone sang vers le liquide d’actionnement de la prothèse, ayant engendré une perturbation de l’électronique de pilotage des moteurs du cœur artificiel. En revanche la prothèse du troisième patient était en parfait état de marche.
Par conséquent, il n’y a aucune raison objective de remettre en cause le planning de l’étude de faisabilité, qui se poursuit donc normalement. CARMAT a obtenu fin novembre les autorisations nécessaires, avec des critères élargis, pour greffer un quatrième et dernier patient dans le cadre de cette étude.
Un quatrième patient est opéré à Paris le 22 décembre 2015. Il est mort de complications médicales liées à son état critique pré- et post-opératoire. Il souffrait de défaillance bi-ventriculaire sévère. Cela veut donc dire que l'opération s'est bien déroulée et que, comme pour le troisième greffé, le fonctionnement de la prothèse n' est pas la cause du décès.
Son décès est annoncé le 21 janvier 2016 par la société, mais sa date exacte n'a pas été divulguée.
La survie est donc de un mois au mieux.
Après ces quatre premières greffes le système CARMAT cumule désormais une expérience clinique de 21 mois de fonctionnement.
Insuffisance rénale chronique : Réduction ou l'impossibilité que présente le rein a assuré la filtration et l'élimination des déchets du sang.