
Au coeur de la technologie
LE COEUR ARTIFICIEL
Dévellopement du projet CARMAT
A.Les débuts
Le cœur Carmat est le fruit du travail d’Alain Carpentier, à la fin des années 60. Il dévellopa les valves en tissus animaux, qui ont révolutionné le marché des valves cardiaques. A l’époque, faute d’avoir convaincu Rhône-Poulenc , il avait vendu son invention en Californie et fait, depuis 1968, la fortune des laboratoires Edwards et la sienne.
A la fin des années 80, il rencontre Jean-Luc Lagardère , patron de Matra (futur EADS ) qui décide de l’aider, avec ses ingénieurs, à créer un cœur artificiel français. Il confie le projet à une demi-douzaine de génies en mécanique, hydraulique, électronique, informatique.
Commencent alors vingt ans de recherches. Après le décès de Jean-Luc Lagardère en 2003, EADS continue à soutenir Carpentier et en 2008 crée Carmat , contraction de Carpentier et de Matra , en y détachant les ingénieurs d’EADS qui travaillaient sur le cœur artificiel.
Depuis sa création, Carmat effectue des recherches, développe des prototypes de cœur artificiel et fait des essais. Les premiers essais ont lieu les 19 et 27 juin 1989 à l'Hôpital Broussais sur des veaux. Les deux premiers sont des échecs car les veaux ne survivent pas à l'opération mais le deuxième permet de connaître la cause de ces échecs et le 15 mai 1991 le cœur bat correctement à l'intérieur des veaux. Le professeur Carpentier était accompagné de Claude Wartelle; ingénieur; qui avait proposé que le cœur soit équipé d'un piston à actionnement hydraulique.
Ces recherches se sont poursuivis jusqu’en 2008, date à laquelle l’entreprise à développer la première version du cœur artificiel implantable chez l’homme.
B.Essais cliniques
Initialement prévu fin 2011, les essais cliniques ont débuté 2 ans plus tard, bien que le Comité de Protection des Personnes (CPP) a délivré un avis favorable dès novembre 2011. Un premier délai était dû à des difficultés de mise en place de la production. En octobre 2012, Marcello Conviti, directeur général du groupe, espérait que le dossier complet de demande d'essais serait soumis à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, anciennement Afssaps) avant la fin 2012, pour un lancement d'ici janvier 2013 des premiers essais cliniques, sous réserve de l'accord des autorités.
Après avoir requis des résultats complémentaires de tests sur animaux, l'ANSM a finalement approuvé un essai de faisabilité portant sur 4 patients en septembre 2013.
L'objectif de cette première phase est la survie à 1 mois de ces 4 patients